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Le rôle du Renard dans le cycle de la maladie de Lyme

 

Sans aborder en détails la maladie en elle-même, ses incidences, les proportionnalités, les symptômes, les traitements, les impacts, etc. concernant la Borréliose de Lyme voici une explication simple pour  comprendre le rôle du Renard roux (et de la fouine) souvent confus pour tout un  chacun.

Objet : La maladie de Lyme, c’est une maladie infectieuse touchant de nombreux  animaux et (dont) l’être humain.

Elle n’est pas due à un parasite ni à un virus mais à une bactérie « Borrelia  burgdorferi » .

Comment ça se passe ?

Les acteurs et figurants :

La Bactérie : « Borrelia »   

Les Réservoirs dits 1ers hôtes (ceux qui sont porteurs de la maladie/bactérie au  départ) : les rongeurs 

 

Les Vecteurs (ceux qui transmettent la maladie/bactérie aux autres animaux et à  l’Homme) : les tiques (pour rester général) aux divers stades de leur vie  (œufs,  larve, nymphe, tique adulte).

 

Les Hôtes/réservoirs secondaires (qui ont « attrapé » la maladie parce que victime d’une tique contaminante) : mustélidés (martre, fouine, belette, hermine, … blaireau, renard, lapin, cervidés (cerf, biche, …), sangliers, écureuil, hérisson, grenouille, chien, chat, mouton, chèvre, âne, cheval, vache, porc, oiseau … Homme

…  …

Le(s) Héro(s) : Le Renard et la Fouine (essentiellement)    

 

Synoptique :

Les petits mammifères ou micro-mammifères (campagnols, mulots, musaraigne, rats,  souris etc) sont souvent porteurs de maladies infectieuses transmissibles  (des parasites comme l’échinocoque, des virus comme celui de la chorio méningite lymphocytaire (LCM), des bactéries comme celles du genre Borrelia, …).

La maladie de Lyme ou Borréliose de Lyme de notre article se développe le sang de son hôte le rongeur.

La tique est initialement indemne de la bactérie responsable.  Présente dans la  nature la tique est un acarien qui se nourrit de repas sanguins qu’elle consomme en  se fixant par morsure sur diverses espèces animales et (dont) l’Homme auxquelles  elle s’accroche à l’aide de rostres.  Elles pondent leurs œufs au sol. Les tiques  infectées transmettent rarement la maladie à leurs œufs mais cela arrive et  explique que les larves sont alors porteuses de la bactérie avant même leur premier  repas sanguin qui déclenche alors sa motilité et donc la contagiosité de la tique.

Une fois éclose, la tique à l’état larvaire, ensuite au stade de nymphe, cherche à se  nourrir sur des proies à l’accès le plus facile possible: les rongeurs par leur petite taille  évoluent près du sol. Le gain d’énergie étant un comportement physiologique du  monde animal, la tique privilégie cette proie.

Le rongeur est très souvent porteur de la bactérie responsable de la maladie de  Lyme avec laquelle il vit en symbiose. Elle évolue dans le sang du petit animal qui  n’en  souffre généralement pas et reste porteur toute sa courte vie. Borrelia est  transmissible à la tique lors de son repas sanguins quel que soit le stade de  l’existence de cette dernière.

Un animal qui va manger un rongeur porteur de  Borrelia ne va pas attraper la maladie de Lyme de cette façon.

Mais le Renard dans tout cela ?

Le Renard peut être réservoir (hôte secondaire) au même titre que n’importe quel  animal mordu par une tique contaminée. Du coup une tique saine peut se contaminer  en prenant son repas sur un hôte secondaire. Cet hôte peut vivre sans développer la  maladie ou présenter les symptômes, il peut aussi la déclarer et en mourir selon son  état immunitaire.

MAIS …

Ce qui est très intéressant et selon une étude récente : Hofmeester et al. 2017  Cascading effetcs of predator activity on tick-borne disease risk. Prc.R.Soc. B  284 : 20170453 https://dx.doi.org/10.1098/rspb.2017.0453 le Renard joue un rôle  dans la limitation de cette maladie… COMMENT ? 

 

En sachant que 75% de l’alimentation du Renard roux se compose de rongeurs  (mulots, campagnols, …), il contribue à réguler ces petits mammifères.                      

En les éliminant, il les soustrait aussi à la reproduction.                                             

Ainsi il diminue l’effectif repas de la tique.                                                                

L’étude explique comment il a été observé que la simple présence du Renard  occasionne une forte pression sur les rongeurs qui le craignent et sortent moins.      

La tique se rabat alors sur d’autres espèces accessibles non-porteuses de la  bactérie, ou en tout cas de moins en moins grâce à l’intervention du Renard…             

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